Nouvelle étude social-économique de l’Euroairport :

ni indépendante, ni sincère.

Le transport aérien n’assume pas ses responsabilités !

Dans le cadre de son plan stratégique de développement « Euroairport 2030 », l’aéroport de Bâle-Mulhouse a fait réaliser une nouvelle étude d’impact. Le volet économique est en progrès, mais l’étude d’impact environnemental est fortement sous-estimée et trompeuse.
Décidément, le transport aérien veut se développer sans trop de contraintes et rester à part sans faire d’efforts pour protéger l’environnement.
Rapport de Steer Davies Gleave 201710

L’ADRA y reconnait quelques progrès :
– L’étude confirme que le transport aérien ne crée que peu d’emploi et avec peu de valeur ajoutée, comparativement à d’autres secteurs.
– Elle comprend enfin un volet environnemental, mais les calculs d’impact sont largement sous-estimés.
– L’impact sur la santé et ses conséquences financières est calculé, mais  tellement bas, qu’ils sont suspects (en 6.14)

Mais, l’ADRA pointe aussi les insuffisances suivantes:
– L’étude n’émane pas d’une source indépendante,
– Les nuisances environnementales et leur coût, notamment sanitaire, sont sous-estimés.
– L’étude n’évalue pas l’impact économique des mesures de restriction comparé aux bénéfices qui en seraient tirés, notamment sur le coût global des pollutions sonores et atmosphériques.
– elle ne tient pas compte de la dégradation de la qualité de vie des riverains (interviews manquants, études sanitaires ignorées)
– elle ne tient pas compte de la dévaluation des biens immobiliers exposés aux nuisances de l’aéroport,
– ni des emplois qui pourraient être créés en l’absence d’aéroport en raison du gel des terrains et des zones inconstructibles,

L’ADRA n’a pas dit son dernier mot
Comme pour les rapports sur la qualité de l’air d’Atmo Grand Est sur la pollution, est-ce vraiment à la société civile de vérifier l’exactitude de l’étude pour avoir une vue plus fiable des impacts sociaux-économiques des activités de l’aéroport ?
Alors que l’Euroairport planifie une croissance des activités de 50% à l’horizon 2030 à grand renfort de promesses sur le développement durable, il s’avère qu’il s’appuie sur des chiffres et une méthode erronée.