Pollution des aéroports : l’ADEME à contre-courant du lobby aérien !

l’ADEME a établi un bilan national des programmes d’action de réduction des émissions de gaz à effet de serre et de polluants atmosphériques des onze aérodromes ACNUSÉ, dont Bâle-Mulhouse.
Dévoilées aux Assises Nationales du Transport Aérien, les conclusions du bilan ont fait grincer des dents les représentants du lobby aérien.
Elle donnent de l’espoir aux associations de riverains.

Certes, selon les aéroports, les objectifs de réduction de gaz à effet de serre (GES) et en polluants atmosphériques fixés pour l’année 2020 et pour l’année 2025, seraient respectés. Cependant l’ADEME démontre qu’il est très facile de faire baisser cet indicateur calculé, de façon fallacieuse, sans pour autant faire baisser les émissions en valeur absolue.

L’ADEME note, qu’en volume, les émissions restent, en 2025, à un niveau proche de celui de 2010 et augmentent à partir de 2020. Pour le citoyen c’est la valeur absolue de ceux-ci qui affectera sa santé.
Pour l’ADRA, impossible de ne pas faire un parallèle entre les critiques de l’ADEME et l’analyse faite par nos soins des rapports d’Atmo Grand Est sur la pollution de Bâle-Mulhouse.

L’ADEME propose des pistes déjà exigées par les associations :
• Réaliser des bilans de GES et de polluants incluant l’intégralité des vols et des phases de vol (non prévu dans la loi), ainsi que le trafic routier induit.
• Fixer et respecter des objectifs de réduction des émissions en valeur absolue, et non plus en intensité, par aérodrome, au niveau national et international.
• Utiliser le levier de la maîtrise du développement du trafic afin de parvenir à ces objectifs.

L’Etat et ses établissements publics concourent à une politique dont l’objectif est la mise en œuvre du droit reconnu à chacun à respirer un air qui ne nuise pas à sa santé. (Article 1 de la loi n° 96-1236 du 30 décembre 1996). L’ADRA soutient donc totalement les conclusions du rapport et les recommandations de l’ADEME.

Par ailleurs la France et l’Europe se sont engagées à diviser par 4 les émissions de gaz à effet de serre d’ici 2050. La lutte contre les dérèglements climatiques exige une participation équitable de tous les secteurs, y compris le secteur du transport aérien.
Source ADEME Presse

Lire le rapport : ADEME-bilan-actions-aerodromes_2018