Quel dialogue avec l’Euroairport ?

L’ADRA a toujours privilégié et activement soutenu le dialogue avec tous les intervenants, Aéroport, municipalités, élus et autorités, persuadé que la cause des riverains est mieux défendue en exposant les faits et en responsabilisant nos interlocuteurs.
Mais, quand années après années, le « dialogue » manque de transparence, que les promesses ne sont pas tenues et que les nuisances augmentent, on est obligé de remettre en cause sa stratégie.

En effet, nous n’enregistrons pas d’avancée significative malgré des échanges réguliers entre les associations de riverains des trois pays et la direction de l’Aéroport sur des dossiers complexes et longs comme l’empreinte sonore (Footprint), le couvre-feu et les dérogations abusives des vols de nuit entre autres. Par ailleurs, la direction de l’Aéroport se targue d’entretenir un excellent « dialogue » avec les associations et que « tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes ».

Certaines associations suisses ont choisi de ne pas perdre de temps et ne participent pas à ces rencontres. Elles orientent l’action sur le travail médiatique et l’action politique, voir législatif (dans un pays qui pratique la démocratie participative au plan local). D’autres, avec l’ADRA, ont sérieusement envisagées de faire de même.
Suite à la dernière réunion du Comité de l’ADRA du 18 septembre, il a été décidé de poursuivre sous certaines conditions les rencontres avec la direction de l’Aéroport pour des échanges d’information, mais aussi pour traiter des points techniques et opérationnels en vue d’obtenir une baisse des nuisances.

Voici les conditions:
– mise en place d’un partenariat ou chacun à les mêmes droits et devoirs
– exigence de la transparence sur les chiffres et données concernant les mouvements, les trajectoires, le bruit, la pollution atmosphérique, etc.
– la participation si nécessaire de membres du Conseil d’administration, de la DGAC, ou des experts et représentant des autorités.
– la publication libre du contenu des échanges

L’ADRA, le BISF et le Schutzverband discutent actuellement avec la direction de la mise en place d’un tel accord, son cadre et les conditions de cette coopération.