Vivre autour de l’Euroairport nuit à la santé !

Le bruit et la pollution atmosphérique rendent malade :
L’impact du bruit sur la santé, mais aussi de la pollution sur les organismes et l’environnement sont généralement admis. Un constat inquiétant s’appuie sur des études et publications internationales nombreuses sur les maladies cardiovasculaires et respiratoires, le diabète, etc…

A Bâle-Mulhouse le risque est connu ; Dr. Martin Röösli, Professeur à l’Université TPH de Bâle, directeur du département Environnement et santé, a déjà démontré en 2010 que les crises cardiaques mortelles autour des aéroports de Bâle, Genève et Zürich sont 48% plus fréquentes que dans le reste de la Suisse. Une nouvelle étude débutée en 2014, dénommée SIRENE sur les effets à court et long terme du bruit du transport (Short and Long Term Effects of Transportation Noise Exposure), sonne comme une alarme.

Mais des analyses récentes sont plus inquiétantes encore, car il s’avère que le seuil de risque généralement admit de Leq50, doit être abaissé à Leq40 (les limites du Plan de Gêne Sonores sont supérieures à Lden55). Celui-ci est largement dépassé dans les communes riveraines où l’Aéroport mesure le bruit et ou la moyenne dépasse même les 50dBA ; Hésingue 59,1, Bartenheim 54,6, Allschwil 57dBA, Buschwiller 52,1 (en LdenAC au niveau des stations de mesure de l’EAP, Rapport 2016). Les valeurs à Hégenheim et Saint-Louis sont similaires à celles d’Allschwil, selon les mesures des stations EANS.

Autre bombe sanitaire, la même équipe de recherche a établi dans l’étude SAPALDIA (Swiss study on Air Pollution And Lung Disease in Adults) que le diabète est deux fois plus fréquent autour des aéroports.

Pour l’instant les autorités suisses attendent des résultats définitifs avant de se prononcer sur des mesures contre le bruit. Pour les associations trinationales de défense des riverains, il ne faut pas attendre pour mettre en place le couvre-feu de 23h à 6h comme à l’aéroport de Zurich.

(Source : Article de la Basellandschaftliche Zeitung, BZ du 19.4.2017, une contribution du Dr. Hans Göschke, membre du Schutzverband, Association de riverains Suisse)