« La REGA reste fidèle à l’Euroairport »

Voici une information que ni les médias, ni l’Euroairport n’ont relayés en France. Pourquoi tant de discrétion?

La REGA* a cherché une base alternative à l’aéroport de Bâle-Mulhouse pour son service de sauvetage par hélicoptère, notamment dans le Fricktahl Suisse à 40km (canton d’Argovie).
D’après une étude de faisabilité se transfert aurait été possible. Mais, la direction de l’Euroairport a fait le nécessaire pour que la REGA reste. La paisible commune de Schupfart en Argovie peut dormir tranquille ! Tant mieux pour elle.

Les questions que les riverains français de l’Euroairport se posent sont :
–    s’agissant d’un organisme Suisse, dans quelle mesure les autorités françaises sont consultées et doivent donner leur accord (comment interpréter la CONVENTION FRANCO-SUISSE relative à la construction et à l’exploitation de l’aéroport de 1949?)
–    dans l’étude de faisabilité, comment les nuisances subies par les riverains français ont-elles été prises en compte pour évaluer et comparer les deux sites.

Les nuisances des activités de la REGA sont:
–    survol à 300m d’altitude de Saint-Louis et de Village-Neuf par les vols sanitaires urgents à toute heure du jour et de la nuit (vols directs en ligne droite de Bâle centre et de l’Allemagne vers l’aéroport). Les vols non urgents empruntent des couloirs si possibles en-dehors des espaces urbains.
–    vols en approche ou au départ à basse altitude au-dessus de Saint-Louis-la-Chaussée vers l’aire de stationnement.

Les riverains français ont conscience que la REGA est un service public de secours à la population Suisse et Allemande et est très populaire de part et d’autre de la frontière.
Il bénéficie encore à la population du Haut-Rhin même après la mise en service de l’hélicoptère du SAMU68 au CH à Mulhouse en 2011. Selon le site de la REGA, plus de la moitié des interventions de la base ont lieu dans le sud du Pays de Bade, quelques 40% ont lieu en Suisse et seulement 10% en Alsace (Héli-Secours 68).
Ils s’étonnent cependant qu’aucune information ni consultation n’ait lieu auprès de la population française qui subit une fois de plus l’essentiel des nuisances des activités de l’aéroport.
Ils s’étonnent de l’empressement de la direction de l’aéroport à maintenir ou à étendre les activités de la REGA. Est-ce que les membres français du Conseil d’Administration ont demandées des mesures pour limiter les nuisances ? L’ADRA demande par exemple, la publication des statistiques de tous les survols du territoire par les hélicoptères (pas seulement de la REGA) et une comptabilité des dérogations pour les vols sanitaires.
Selon l’ADRA, les survols d’hélicoptères ont nettement augmenté ces dernières années.

*REGA >>> Garde aérienne suisse de sauvetage

Lire l’article de la BZ-Basel: « REGA bleibt dem Euroairport treu »