L’avion victime du changement climatique ?

Orages diluviens : l’aéroport de Francfort inondé, il est tombé plus de 60 mm d’eau, plus de 70 vols annulés.

Source : L’Indépendant, 17.08.23

Alors que nous enregistrons à travers le monde et près de nous l’impact catastrophique du changement climatique, le transport aérien en subit à son tour les conséquences.
Il a fallu du temps, mais tout le monde lie la montée des eaux, les incendies de forêt, une météo catastrophe et la désertification à l’augmentation du CO2 dans l’atmosphère. Près de chez nous, nous observons des canicules répétées, les sécheresses, le dépérissement des forêts, le manque d’eau, les aléas de la production agricole et autres effets sur l’environnement et l’économie.

L’avion se mord la queue !

Les perturbations climatiques impactent également ce secteur pourvoyeur de CO2 que sont les voyages en avion. Que ce soit par l’air chaud et sa moindre portance, les tempêtes ou les orages violents de plus en plus fréquents. Les avions sont régulièrement cloués au sol, ne peuvent pas atterrir, sont déroutés ou au minimum retardés. Parfois les atterrissages sont épiques.

Ainsi, en raison de fortes rafales de vent le 3 août, le pilote du vol Sun Express XQ110 en provenance d’Antalya a été contraint d’effectuer deux tentatives d’atterrissage infructueuses avant de pouvoir faire atterrir en toute sécurité son appareil. Donc 3 passages au-dessus de nos têtes (Photo châpo).

Il en fut de même pour les vols KLM KL1987 de Schiphol à 14h29 et Enter Air E4952 de Heraklion à 16h25 nécessitant deux tentatives.

Euroairport Travis 3.08.23 : KLM KL1987 de Schiphol

On assiste aussi à des trajectoires de décollages surprenantes : le 12 juillet, le vol PV5054 de Pegasus Airline vers Antalya a survolé à 22h05 le centre-ville de Saint-Louis à seulement 500 m d’altitude, en direction de Huningue (zone industrielle SEVESO), puis Kleinhüningen et Riehen en Suisse. Le pilote était autorisé à quitter la procédure habituelle pour raison de météo orageuse (Mail Service Environnement du 24.07.23).

Euroairport Travis 12.07.23 : Pegasus Airline PV5054 vers Antalya

 

Les riverains et la planète subissent

Ces perturbations entrainent presque quotidiennement des retards en chaines qui se répercutent sur les vols suivants jusque tard après 23h. Surtout si l’aéroport et les compagnies programment trop de rotations trop rapprochées dans la journée. Les riverains subissent les conséquences de cette pratique des low-costs, également dénoncée par l’ACNUSA.

Pendant ce temps, Agadir au Maroc, a dépassé les 50°C le 11 aout. Combien de destinations actuelles de l’Euroairport ne seront plus vivables pour les touristes et encore moins pour la population locale ? Non seulement en raison des chaleurs d’enfer mais aussi en raison de régions entières dévastées par les incendies de forêt.

« Mais pour l’instant l’Euroairport continue de promouvoir des voyages sur le pourtour méditerranéen sur sa page FB tout en accélérant le changement climatique par des tonnes de kérosène brûlées. Quel cynisme ! »