Les retards de l’Euroairport en matière de qualité de l’air

Voici des publications qui devraient faire plaisir à Beat (ADRA) et Jürgen (BISF), nos spécialistes des mesures et estimations de la pollution de Bâle-Mulhouse.

L’ACNUSA a en effet publié les « Prescriptions du 6 octobre 2020 portant sur la gestion de la qualité de l’air par les exploitants aéroportuaires sur et autour des aéroports », au JO du 10.10.2020, pour harmoniser l’étude de la qualité de l’air. L’ADRA avait d’ailleurs fait remonter des proposition par l’intermédiaire de l’UFCNA, qui a participé aux enquêtes et consultations.

Voir les commentaires de l’ACNUSA.

Et voici le manuel pour l’ « Estimation des émissions de polluants et de gaz à effet de serre sur les plateformes aéroportuaires, CITEPA, 2019 ».

Le Bilan national des programmes d’action des aérodromes établi par l’’ADEME en mai 2018 pour la réduction des émissions de gaz à effet de serre et de polluants atmosphériques, va nettement plus loin.

Depuis septembre 2017, Beat et Jürgen sont en lien avec Atmo Grand Est pour contester les résultats publiés dans les rapports et pour améliorer les méthodes de mesures et de calcul. De nombreuses observations et recommandations ont déjà été mises en place à Bâle-Mulhouse. Dernièrement, Beat a encore participé aux campagnes de mesure de 2019 et relu le rapport qui paraîtra prochainement.
Rappelons que l’ADRA s’interresse à la pollution de l’air depuis longtemps. Nous traitons le sujet systématiquement depuis 2016.

Merci à Beat en particulier pour toutes les heures consacrées aux recherches, relations avec les personnels d’Atmo GrandEst, aux réunions et sorties sur le terrain.

Malheureusement, les documents ci-dessus, même s’ils apportent un progrès, ne sont que des recommandations encore en-dessous de ce que demandent les associations de riverains (par exemple une station permanante, la mesure des PUF,…).
Car la qualité de l’air autour de l’aéroport aura vraiment été améliorée quand :
– les mouvements auront baissé par rapport à 2019
– les trajectoires seront optimisée pour une émission minimale du CO2, des NOx et des PUF (suppression des courbes inutiles comme ELBEG)
– l’aéroport mettra en service au moins dix alimentation 400Hz et des stations d’air climatisé.
– l’aéroport aura mis en service un système A-CDM pour optimiser les opérations aéroportuaires et d’assurer un trafic fluide et efficace, en conditions normales comme en conditions dégradées.
Dans le concert des aéroports européens, Bâle-Mulhouse à jusqu’à « 30 ans de retard » dans bien des domaines.

En conclusion, la somme de toutes les actions au plan national et sur le long terme, ont entrainé des progrès dans la gestion des aéroports au bénéfice des riverains. Cette évolution positive s’est faite en même temps que la prise de conscience générale de l’impact de la qualité de l’air dans notre environnement en ville, sur route, etc… pour la santé.

Au plan local, nous ne devons pas relâcher nos efforts pour mettre régulièrement en évidence auprès des collectivités locales et des autorités les déficites de Bâle-Mulhouse et son retard, même par rapport aux autres aéroports de province français.
A suivre donc…