L’Euroairport se base-t-il sur une étude économique erronée?

Prenez quelques minutes et faites-vous une opinion à la lecture des éléments que nous avons rassemblés.

« En 2009, l’EuroAirport a confié une étude au cabinet indépendant Steer Davies Gleave à Londres. L’étude a eu pour objectif de cerner l’impact socio-économique de l’aéroport de Bâle-Mulhouse à l’échelle de sa zone d’influence trinationale. Le bureau d’étude a employé une méthodologie développée par l’ACI Europe (Airport Council International Europe – www.aci-europe.org).

Les quatre effets permettent de mesurer les retombées économiques :
+    Effets directs : entreprises sur la plate-forme
+    Effets indirects : prestataires de services et sous-traitants en dehors du site
+    Effets induits : dépenses des personnes employées directement ou indirectement et réinvestissement des bénéfices
+    Effets catalytiques : retombées des voyages d’affaires, tourisme lié à la meilleure accessibilité
=   27.000 emplois directs, indirects, induits et catalytiques (équivalent temps plein). »

(Source Agence d’Urbanisme de la Région de Mulhouse, AURM en 2015)
>>> lire la brochure AURM – Portrait de l’Euroairport 2015

Commentaires :
Comment cette étude peut-elle prétendre à l’indépendance si elle se base sur les méthodes de l’ACI, dont le rôle est de faire du lobbying pro aéroport!

« L’ACI Europe défend les intérêts de la plupart des gestionnaires d’aéroports du vieux continent. Une fonction primordiale pour le bon développement du marché du transport aérien en Europe. »
(Source >>> EntreVoisins.org)

Et que dire de l’appropriation des emplois catalytiques ?

« En 2015 ACI Europe a révisé ses méthodes d’évaluation des impacts économiques des aéroports : “THE IMPACT OF AN AIRPORT – JANUARY 2015”

Selon ce rapport, les aéroports ne créent plus autant d’emplois que par le passé. Amélioration de la performance et de la productivité, automatisation des aéroports, enregistrement sur Internet, développement des compagnies low cost peu créatrices d’emploi… autant de raisons pour que le développement futur des aéroports soit largement moins créateur d’emplois que par le passé.

Mais les impacts catalytiques continuent à être pris en compte. Les aéroports s’attribuent donc une partie du résultat des entreprises dont l’activité est facilitée par le transport aérien, le tourisme, notamment, mais pas seulement. »
(Source >>> UFCNA )

Après cela, comment l’AURM peut-elle encore citer et s’appuyer sur cette étude qui date de 2009 dans une brochure qui fait le portrait de l’Euroairport en 2015 ?

Puisque même l’ACI Europe a révisé ses méthodes, il parait indispensable que l’Euroairport refasse une étude d’impact économique et environnementale comme le demandent les associations de riverains du Dreieckland.