Enjeux de la privatisation des aéroports

Après la privatisation controversée de l’aéroport de Toulouse, l’Etat a fait son choix sans réelle consultation en cédant ses parts des aéroports de Lyon et Nice à Vinci et Atlantia.

Vinci, qui gère une partie de nos très lucratives autoroutes, est le cinquième opérateur mondial d’aéroports. Vinci exploite déjà 33 aéroports dans le monde, dont 11 en France (et celui à venir de Notre-Dame-des-Landes).

Porté par la croissance du trafic aérien, les aéroports attisent les convoitises; ils progressent plus vite que les autres secteurs en développant de nouvelles destinations et en augmentant l’offre commerciale.

Aujourd’hui, les aéroports s’apparentent de plus en plus à des centres commerciaux. Les revenus des boutiques et ceux générés par les parkings sont équivalents aux redevances aéroportuaires.
Source: LaCroix du 30 mars 2016

la privatisation des aéroports répond à une logique purement libérale. On est tenté de faire un parallèle avec le développement que prévoit Berne pour L’Euroairport : tout est fait pour que le transport aérien et l’économie puissent se développer. L’environnement et les riverains sont si peu pris en compte!

Justement….
Les riverains de l’aéroport de Lyon St-Exupéry contre-attaquent.
« Forte de plus de 6.000 adhérents, l’association des riverains de l’aéroport de Lyon St-Exupéry, ACENAS engage une action en justice contre le cahier des charges de la privatisation de l’aéroport de Lyon St-Exupéry. L’Etat demande au repreneur de doubler le trafic aérien et de créer une plateforme de fret (HUB) pour le sud de l’Europe. Cette nouvelle orientation FRET de l’aéroport est une catastrophe environnementale pour les habitants de l’Est Lyonnais avec l’augmentation du trafic routier, ferroviaire et aéroportuaire de jour comme de nuit. »

L’ACENAS a déposé un recours contre l’Etat au Conseil d’état !
Source www.acenas.fr