Journée internationale pour l’interdiction des vols de nuit le 13 septembre

Lancée en 2024, la journée internationale pour l’interdiction des vols de nuit avait rassemblé plus de 150 collectifs signataires de la déclaration partout en Europe. Revoir nos actions de 2024.
En effet, les décollages et les atterrissages de nuit constituent une nuisance démesurée dont les conséquences sont particulièrement néfastes pour la santé des personnes vivant à proximité des aéroports. Ils sont inutiles et évitables.

Notre fédération Rester sur terre / Stay Grounded remet ça en 2025. L’ADRA soutien cette initiative et rappelle qu’on est encore loin d’un repos nocturne strict de 23 heures à 6 heures à Bâle-Mulhouse.

  Voir la déclaration commune pour l’interdiction des vols de nuit et les signataires


#RedLinesForAirports : la ligne rouge à ne pas dépasser

Rappel du contexte par Rester sur Terre
L’aviation représente un risque à long terme pour le climat et pour un avenir viable. Elle constitue également un risque immédiat pour la santé des personnes vivant à proximité des aéroports et sous les couloirs aériens. Dans un monde qui s’accélère rapidement vers l’effondrement climatique et la dégradation sociale, nous devons tracer des lignes rouges non négociables : les vols de nuit sont inutiles et évitables. Il est grand temps de les interdire.

C’est pourquoi des collectifs du monde entier ont déclaré le 13 septembre journée internationale pour l’interdiction des vols de nuit, dans un appel commun signé par plus de 160 groupes afin de se mobiliser en Europe et au-delà pour obliger les aéroports à mettre en place des couvre-feux et à les respecter.

Exemples de couvre-feux déjà en place
Actuellement, la plupart des aéroports continuent d’assurer des vols de nuit, ce qui a des répercussions néfastes pour les personnes vivant à proximité. Il existe des cas où les vols de nuit sont interdits ou limités, ce qui prouve qu’il est possible de mettre en place une telle mesure ! Cependant, ces cas sont rares et la législation prévoit de nombreuses exceptions, certaines liées au niveau sonore des avions et d’autres à la finalité des vols (par exemple, les vols médicaux ou les raisons de sécurité). Certains pays ont fait des progrès vers ce type de couvre-feu, mais souvent, la législation n’est pas mise en pratique, comme dans le cas de l’aéroport de Lisbonne.

Il n’est pas facile de dresser une liste exhaustive de toutes les restrictions existantes, c’est pourquoi nous proposons quelques exemples de ce qui peut être fait :

● Düsseldorf (Allemagne)
Le quatrième aéroport le plus fréquenté d’Allemagne est connu pour imposer un couvre-feu même aux avions relativement silencieux. Le couvre-feu pour les décollages commence à 22h et celui pour les atterrissages à 23 h, et dure jusqu’à 6 h.
● Zurich (Suisse)
Une interdiction des vols de nuit est en vigueur depuis 2010 entre 23h30 et 6h00, et elle ne prévoit pratiquement aucune exception.
● Schiphol (Amsterdam, Pays-Bas)
L’aéroport de Schiphol est un exemple récent de restrictions résultant d’une forte pression populaire. Bien que les restrictions nocturnes prévues couvrent une période plus courte (de 00h00 à 06h00 pour les décollages et jusqu’à 05h00 pour les atterrissages), elles s’accompagnent d’un plan en 8 points qui comprend également des mesures telles que l’interdiction des jets privés. Ces mesures sont toutefois encore en attente d’application.
● Ciampino (Rome, Italie)
Outre la limitation des opérations de 23h30 à 6h00, l’aéroport de Ciampino a également instauré depuis 2021 un plafond de 65 vols quotidiens, grâce à la pression incessante des associations citoyennes de la région.
● Leeds (Royaume-Uni)
Récemment, notre membre GALBA a fait échouer la tentative de l’aéroport de Leeds Bradford de réécrire les règles limitant les vols de nuit entre 23h00 et 07h00, afin de permettre à davantage d’avions de voler pendant cette période. Cependant, ils estiment que l’aéroport a dépassé le plafond du nombre de vols de nuit autorisés l’année dernière et qu’il est en passe de faire de même cette année.

Les vols de nuit sont également de plus en plus engendrés par le trafic de fret, comme on le voit par exemple à Budapest et à Leipzig, ce qui entraîne un bruit constant pour les communautés voisines.

Pourquoi nous sommes pour le repos nocturne strict à Bâle-Mulhouse
Rappel de la situation à Bâle-Mulhouse

La campagne de l‘ADRA en 2024

Faire bouger les lignes de l’aviation, du tourisme et du capitalisme
Nous ne sommes pas seul. Pendant quatre jours, plus de 150 personnes se sont réunies sur trois continents et en ligne pour nouer de nouveaux liens, se renforcer mutuellement et élaborer des stratégies de résistance face à la montée des crises climatiques et sociales. Plus que de simples réunions, il s’agissait de planter les graines d’un mouvement mondial qui va continuer à se développer à partir de Barcelone, Mexico et Bangalore.
Rester sur terre, 31.07.25