Les assises du transport aérien : un écran de fumée…

La voix des riverains d’aéroports et des populations survolées étouffée

Ce n’est pas une surprise (voir article du 12.02.2018 ci-après). Nous rencontrons la même attitude des autorités, élus et milieux économiques à Bâle-Mulhouse.

« A peine lancées, ces Assises semblent être déjà un rendez-vous manqué concernant le thème – performance environnementale -. Rien sur les conséquences néfastes du bruit et de la pollution sur les populations concernées. En effet, le discours de Mme Elisabeth Borne a été très clair ; le but de ces Assises sera de concentrer la réflexion sur l’intérêt des compagnies aériennes pour qu’elles retrouvent de la compétitivité afin de développer l’activité !
Pas une seule fois, les mots santé, populations, riverains n’ont été prononcés. Or l’un des défis du transport aérien de demain doit absolument être de réduire son empreinte négative sur l’environnement et les populations survolées.
La politique de la chaise vide n’est pas une stratégie pour des personnes motivées comme le sont les membres de l’UFCNA ; aussi iront-elles au « combat » contre les nuisances, les idées reçues et l’indifférence à l’égard de toute une population maltraitée …. » UFCNA, CP 22.03.2018

Les attentes des riverains d’aéroports et des populations survolées:
UFCNA-Attentes-Assises-Transport-Aerien-20180313

Les Assises du transport aérien, pour quoi ?

12.02.2018
Les Assises du transport aérien, dédiées à la compétitivité du pavillon français, se tiendront du 20 mars prochain jusqu’en septembre.
Ces Assises veulent aborder les questions de la performance : la performance économique, environnementale ou sociale, au service des territoires ou du passager.

L’UFCNA lance un appel au Ministre du transport, Madame Borne :
« L’activité du transport aérien joue un rôle très important en matière de gaz à effet de serre mais plus concrètement pour les populations survolées, elle porte atteinte à leur santé par ses nuisances sonores et atmosphériques. Dans les deux cas, de nombreuses études scientifiques convergent pour le démontrer. L’UFCNA insiste donc pour que le transport aérien participe au même titre que les autres activités à la réduction des émissions polluantes et du bruit. »

L’UFCNA a obtenu la possibilité de siéger à ces Assises. Puisse les propositions des riverains être entendue faces aux lobbys de la croissance, afin que les Assises du transport aérien ne servent pas uniquement « à booster le trafic en France sur fond de concurrence économique internationale ».

Lettre de l’UFCNA

Proposition Ville-et-Aéroport, Contrat de Développement Durable, CDD
Ci-après le Volet environnemental et sanitaire proposé par Ville et Aéroport dans le cadre des Assises du transport:

1) Mettre en place à l’échelle nationale un schéma des infrastructures aéroportuaires qui traduit les, grandes orientations de l’État.

2) Proposer à l’échelle locale un plan stratégique de développement durable pour chaque aéroport acnusé. Définir la capacité environnementale de chaque plate-forme par un plafonnement du trafic sur la base du nombre de mouvements annuels. Ce plafonnement qui est révisable est fixé par arrêté préfectoral.

3) Limiter le trafic de nuit entre 22 h et 6 h pour les aéroports situés dans des zones à forte densité de population. Prévoir notamment des mesures de restriction opérationnelles du trafic par arrêté sur les « marges de la nuit » entre 22 h et 00h00 et entre 05h00 et 6 h. Programmer une étude d’impact de cette limitation du trafic de nuit sur les opérateurs (fret et passagers) et étudier la réorganisation de leurs activités sur le modèle de Francfort.

4) Mettre en place un Observatoire national de veille sanitaire autour des aéroports. Exploiter les premiers résultats de l’étude épidémiologique DEBATS et définir des mesures de protection liées aux risques de l’impact sanitaire du transport aérien.

(Lire la Proposition de Ville-et-Aéroport)